Le pôle de compétitivité Safe Cluster a lancé le 9 juillet, dans les locaux de TEAM Henri-Fabre, le programme « Industrie du Futur » spécifique à la filière aérospatiale. Première journée d’une opération qui sera déclinée jusqu’en mars 2020. Objectif : accroître le nombre de TPE-PME engagées dans l’amélioration de leur performance industrielle.

Pour entamer sa mutation vers l’industrie du futur, la période est propice : les dispositifs de diagnostic et d’accompagnement se multiplient, de nouvelles aides financières émergent et les résultats des « pionniers » du mouvement attestent de l’efficacité de la transformation. Organisée par Safe Cluster, la première journée « Industrie du futur » conçue spécifiquement pour la filière « Aerospace », a réuni des acteurs de la supply-chain, prestataires de services, partenaires institutionnels et professionnels autour des enjeux de l’Internet des objets, de la réalité virtuelle et augmentée et de l’intelligence artificielle. « L’action se prolongera en novembre sur les questions de continuité numérique et de digitalisation et s’achèvera en mars 2020 sur la thématique de la fabrication additive », annonce Grégory Golf, directeur des programmes aérospatiaux du pôle de compétitivité. À travers une dizaine d’exposés et des ateliers, le premier acte a opté pour la pédagogie, trop de dirigeants peinant à identifier en quoi « l’industrie du futur » pourrait les concerner en termes de performance industrielle, de gains de compétitivité, d’amélioration opérationnelle de leur organisation ».

    Oser regarder ses failles

Chef de projet de l’association SPACE, maître d’œuvre du plan triennal « Performances industrielles » du GIFAS, Bruno Boulnois a dévoilé des résultats assez éloquents obtenus dans les 600 entreprises françaises qui ont bénéficié d’un plan d’amélioration dont 32 PME de Provence-Alpes-Côte d’Azur et cinq donneurs d’ordres (Airbus Helicopters, Thales Alenia Space, Weir, Oxytronic et Daher) : un gain de maturité industrielle de 17 %, un respect des délais amélioré de 21 % et une non-qualité diminuée de 25 % en moyenne. Des résultats qui ne peuvent être obtenus que si le dirigeant ait identifié au préalable et de façon lucide les goulots d’étranglement qui affectent sa chaîne d’approvisionnement et les leviers qui pourraient les faire sauter, estime Bruno Boulnois. Autour d’Airbus Helicopters et de Thales Alenia Space, 15 sociétés régionales ont rejoint la phase 2 (2017-2020) du programme du GIFAS, dédiée à l’optimisation de la relation donneur d’ordre-fournisseur. En partenariat avec SPACE, Safe Cluster veut attirer 20 entreprises supplémentaires dans le processus de transformation, fondé sur un diagnostic préalable qui déterminera la feuille de route pour 18 mois.

S’engager à s’améliorer

Dans cette dynamique, les TPE et PME peuvent s’appuyer sur un réseau d’experts. TEAM Henri-Fabre apporte les plateformes R&D de son Technocentre tandis que l’UIMM, à travers le « Club Industrie du Futur », le pôle de compétitivité SCS (Solutions Communicantes Sécurisées) et Connect Wave fournissent un appui personnalisé, chacun sur son champ de compétences, mais toujours dans une approche « multi-filières ». Quant à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle lance « Parcours Sud Industrie 4.0 » qui consiste en une aide de 50 à 150 K€ sur trois ans par entreprise avec des taux modulés de 50 à 70 % de l’investissement selon le profil de la société et son positionnement. L’appel à manifestation d’intérêt sera lancé prochainement afin que, dès l’automne, le programme connaisse ses premiers déploiements.

 

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