Le dispositif proposé par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, piloté par risingSUD et relayé par TEAM Henri-Fabre, Industries Méditerranée et l’ARIA (agroalimentaire) concerne déjà 120 entreprises. La crise n’impacte pas son attractivité. C’est le moment d’y faire appel pour se transformer : d’ici à 2022, 500 sociétés auront rejoint le dispositif.
Pour aider les TPE/PME de Provence-Alpes-Côte d’Azur à repartir à l’assaut de l’avenir avec un état d’esprit conquérant, sans peur au ventre face aux incertitudes, « Parcours Sud Industrie 4.0 » accentue son déploiement. Initié fin 2019 par la Région Sud et son agence de développement économique risingSUD, coordonné sur le plan technique par TEAM Henri-Fabre, le dispositif va intégrer dans les prochains mois 160 entreprises supplémentaires pour soutenir leur transformation via les leviers de compétitivité de l’Industrie du Futur : objets connectés et internet industriel, technologies de production avancées, nouvelles approches de l’homme au travail, usines et lignes connectées, relations clients-fournisseurs intégrées, modèles d’économie circulaire ou de fonctionnalité…
La Région dote le programme de ressources accrues pour mettre des experts à disposition des sociétés dans la réalisation d’un diagnostic de « maturité » pour l’industrie du futur, les accompagner dans l’élaboration d’une feuille de route sur les transformations à engager et les soutenir financièrement dans leurs investissements de modernisation technologique et industrielle (robotisation, fabrication additive, digitalisation…). Cent-vingt sociétés sont entrées, à titres divers, dans la démarche à ce jour, suivies par Industries Méditerranée pour 90 d’entre elles et l’ARIA Sud (pour l’industrie agroalimentaire). Si la crise a perturbé le calendrier du parcours de ces « pionnières », « leur motivation ne s’est pas atténuée, constate Thomas Zussa, chef de projet pour Industries Méditerranée. Quelques unes ont provisoirement levé le pied, le plus grand nombre a persisté à vouloir s’inscrire dans les enjeux liés à l’industrie 4.0. Les besoins néanmoins ont pu évoluer, sous l’effet de trésoreries fragilisées. Les moins digitalisées ou robotisées se sont convaincues que leur résilience passerait par cette mutation. D’autres priorisent leurs projets sur de la réinternalisation d’activité, de l’optimisation de la supply chain, du redesign de produits pour pallier des difficultés d’approvisionnement, de l’analyse des risques… Ces attentes relèvent moins de l’industrie du futur, mais participent aux métamorphoses nécessitées par la situation actuelle. L’offre de PSI 4.0 s’est donc enrichie pour les aider à se redresser, à gagner en compétitivité, à se diversifier ».
Diagnostic d’abord !
Pour Thomas Zussa, même si des entreprises intègrent initialement le dispositif dans l’espoir d’obtenir une subvention pour financer un équipement jugé clé, le diagnostic nourrit et affine leur plan de transformation. « Il permet de bien formaliser le besoin, de l’approfondir, voire d’aller jusqu’à définir la solution technologique qui le comblera, dit-il. Des dirigeants le vivent parfois comme un mal nécessaire mais admettent ensuite son utilité afin de ne pas commettre d’erreur. PSI 4.0 doit vraiment s’aborder par ses trois temps : diagnostic, accompagnement, investissement ». Dès novembre, il ne sera plus possible d’accéder à une subvention d’équipement sans ce diagnostic préalable.
Chargée de mission PSI 4.0 au sein de risingSUD, Nathalie Jardinier note que l’année pilote effectuée dans un contexte très particulier atteste de la pertinence du nouvel outil mis sur pied par la Région. « Il fait pleinement sens pour aider les TPE-PME à activer les leviers qui les rendront opérationnelles pour l’industrie du futur. Les entreprises proviennent de secteurs très divers et se mobilisent principalement sur l’axe « objets et îlots connectés », sur des projets d’équipements et de chaînes automatisées aussi. L’année 2 mettra l’accent sur la transition énergétique et écologique comme enjeu transversal de transformation. La Région veut une prise de conscience des entrepreneurs sur ces sujets. Gagner en efficience énergétique, écoconcevoir ses innovations, c’est aussi l’industrie du futur ».