Industriels, élus, représentants de l’État, acteurs académiques… étaient tous ce 23 septembre sur le technoparc des Florides à Marignane pour inaugurer le Technocentre Henri-Fabre, la pièce centrale du projet de l’industrie du futur en Provence.

 

Ce 23 septembre, le projet Henri-Fabre a franchi le mur du son médiatique à l’occasion de l’inauguration de son « Technocentre », en présence d’élus et de grands patrons de l’ensemble du territoire. Le programme, qui n’est rien d’autre que la contribution (locale) à ce que la France désigne sous le porte-drapeau « industrie du futur », se réfère en fait à l’accélération technologique qui « chamboule » actuellement toutes les économies (et malmène les entreprises). Une déflagration qui se concrétise, dans l’industrie, par une course à l’usine flexible, intégrée, interconnectée, collaborative, mutualisée …

Pari de l’innovation collaborative

Le projet Henri-Fabre participe à cette ambition nationale de reconquête industrielle en se polarisant sur la mécanique et l’advanced manufacturing (simulation, contrôle de procédés, nouveaux matériaux ou méthodes d’assemblage…), filière transversale à l’ensemble des secteurs industriels. Loin d’être anodin car dans des territoires en concurrence pour attirer savoir et capital, Henri-Fabre peut faire la différence en faisant le pari de l’innovation collaborative entre filières (aéronautique, spatial, énergie, naval, médical..,), toutes présentes sur le territoire et incarnées de surcroît par des fleurons de l’industrie française : Airbus Helicopters et EDF, parmi les membres fondateurs, rejoints ensuite par DCNS, CEA, Thales Alenia Space, Safran, Dassault Systems, etc.

C’est sans doute cette « concentration industrielle rare en France », à laquelle Guillaume Faury, le PDG d’Airbus Helicopters, faisait allusion dans son allocution quand il soulignait « le caractère différenciant » de ce projet.

« Nous sommes sur quatre projets prometteurs et les relations entre les donneurs d’ordre sont excellentes », appuie pour sa part Jean-Bernard Levy, PDG d’EDF.

Instant sacralisé

La présence, en dépit de leur actualité chargée, de Guillaume Faury et Jean-Bernard Lévy, exécutifs « nationaux » des deux membres-fondateurs d’Henri-Fabre ‑ Airbus Helicopters et EDF ‑, a « sacralisé » l’instant, « dont témoigne le tour de table pas banal réuni aujourd’hui ».

Au premier rang en effet, le président de la Métropole, de la Région, du Conseil Départemental et de l’État, Jean-Claude Gaudin, Renaud Muselier, Martine Vassal et Stéphane Bouillon.

« Il s’agit certes d’un grand projet entrepreneurial au croisement de ce que ce territoire peut produire de mieux en matière d’industrie en s’appuyant sur la chaîne de valeur de plusieurs filières d’excellence et qui va créer le business de demain en répondant aux attentes des grands comptes de l’industrie comme à celles des startups innovantes mais plus encore l’illustration économique d’une ambition territoriale », pose Jacques Pfister, le président de la CCI Marseille Provence.

Aubaine pour des terres en reconversion

Martine Vassal, président du Conseil départemental, a justifié l’implication financière du Département (à hauteur d’un tiers), certes pour son « caractère inédit et novateur », mais aussi parce qu’il se loge sur un « territoire qui mérite toute notre attention ». Une allusion au secteur pétrochimique en reconversion.

Rappelant que Henri-Fabre s’inscrit dans la stratégie de filières que promeut la Région avec ses « 12 opérations d’intérêt régional » qui seront présentées en octobre, Renaud Muselier, son vice-président, y voit un « formidable outil industriel » permettant au territoire « d’attirer de nouvelles entreprises » et aux PME de « monter en compétences autour des nouveaux enjeux industriels ».

Une gageure au niveau de la formation

« Pôle d’excellence, industrie et technologies, ingénierie virtuelle et matériaux, approche interfilières prometteuse, emplois à valeur ajoutée … », a synthétisé Jean-Claude Gaudin, au nom de la Métropole Aix-Marseille-Provence qu’il préside.

Le préfet de région Stéphane Bouillon a insisté pour sa part sur le volet formation, qui relève en effet de la gageure : établir une offre de formation collective sur la base des besoins des entreprises, de la logique interfilière et des enjeux : monter en compétences et accompagner les transitions industrielles.

12 M€ en équipements

Opérationnel déjà depuis quelques mois, le technocentre, qui vient d’être inauguré au sein du technoparc des Florides à Marignane, est appelé à se développer, par tranches, à 8 000 m2 puis à 16 000 m2 dans les 5 prochaines années.

Plateforme de moyens (R&D, ingénierie) et de ressources (équipements de pointe) sur les technologies industrielles innovantes (revêtements intelligents et multifonctionnels, technologies de fabrication et les procédés d’assemblage métalliques…) à la disposition des PME, il capitalise une offre d’une valeur de 12 M€.

L’idée est de donner aux entreprises l’accès à la carte et à moindre coût à un ensemble d’équipements de pointe de façon à ce qu’elles puissent innover et répondre dans de bonnes conditions économiques à des appels d’offre et/ou aux exigences des donneurs d’ordre. Un deal gagnant – gagnant, selon Stéphane Magana, le directeur du projet industriel. « Le grand groupe a besoin de s’adosser à d’autres entreprises pour trouver des briques technologiques. Pour innover, la PME doit pouvoir s’appuyer sur des moyens qu’elle n’est pas toujours en mesure d’acquérir ». Les entreprises ont eu l’opportunité, à la suite de l’inauguration, de juger sur pièces au sein des différentes plateformes.

 A.D

 

 

 

 

 

 

 

 

Industriels, élus, représentants de l’État, acteurs académiques… étaient tous ce 23 septembre sur le technoparc des Florides à Marignane pour inaugurer le Technocentre Henri-Fabre, la pièce centrale du projet de l’industrie du futur en Provence.

 

Ce 23 septembre, le projet Henri-Fabre a franchi le mur du son médiatique à l’occasion de l’inauguration de son « Technocentre », en présence d’élus et de grands patrons de l’ensemble du territoire. Le programme, qui n’est rien d’autre que la contribution (locale) à ce que la France désigne sous le porte-drapeau « industrie du futur », se réfère en fait à l’accélération technologique qui « chamboule » actuellement toutes les économies (et malmène les entreprises). Une déflagration qui se concrétise, dans l’industrie, par une course à l’usine flexible, intégrée, interconnectée, collaborative, mutualisée …

Pari de l’innovation collaborative

Le projet Henri-Fabre participe à cette ambition nationale de reconquête industrielle en se polarisant sur la mécanique et l’advanced manufacturing (simulation, contrôle de procédés, nouveaux matériaux ou méthodes d’assemblage…), filière transversale à l’ensemble des secteurs industriels. Loin d’être anodin car dans des territoires en concurrence pour attirer savoir et capital, Henri-Fabre peut faire la différence en faisant le pari de l’innovation collaborative entre filières (aéronautique, spatial, énergie, naval, médical..,), toutes présentes sur le territoire et incarnées de surcroît par des fleurons de l’industrie française : Airbus Helicopters et EDF, parmi les membres fondateurs, rejoints ensuite par DCNS, CEA, Thales Alenia Space, Safran, Dassault Systems, etc.

C’est sans doute cette « concentration industrielle rare en France », à laquelle Guillaume Faury, le PDG d’Airbus Helicopters, faisait allusion dans son allocution quand il soulignait « le caractère différenciant » de ce projet.

« Nous sommes sur quatre projets prometteurs et les relations entre les donneurs d’ordre sont excellentes », appuie pour sa part Jean-Bernard Levy, PDG d’EDF.

Instant sacralisé

La présence, en dépit de leur actualité chargée, de Guillaume Faury et Jean-Bernard Lévy, exécutifs « nationaux » des deux membres-fondateurs d’Henri-Fabre ‑ Airbus Helicopters et EDF ‑, a « sacralisé » l’instant, « dont témoigne le tour de table pas banal réuni aujourd’hui ».

Au premier rang en effet, le président de la Métropole, de la Région, du Conseil Départemental et de l’État, Jean-Claude Gaudin, Renaud Muselier, Martine Vassal et Stéphane Bouillon.

« Il s’agit certes d’un grand projet entrepreneurial au croisement de ce que ce territoire peut produire de mieux en matière d’industrie en s’appuyant sur la chaîne de valeur de plusieurs filières d’excellence et qui va créer le business de demain en répondant aux attentes des grands comptes de l’industrie comme à celles des startups innovantes mais plus encore l’illustration économique d’une ambition territoriale », pose Jacques Pfister, le président de la CCI Marseille Provence.

Aubaine pour des terres en reconversion

Martine Vassal, président du Conseil départemental, a justifié l’implication financière du Département (à hauteur d’un tiers), certes pour son « caractère inédit et novateur », mais aussi parce qu’il se loge sur un « territoire qui mérite toute notre attention ». Une allusion au secteur pétrochimique en reconversion.

Rappelant que Henri-Fabre s’inscrit dans la stratégie de filières que promeut la Région avec ses « 12 opérations d’intérêt régional » qui seront présentées en octobre, Renaud Muselier, son vice-président, y voit un « formidable outil industriel » permettant au territoire « d’attirer de nouvelles entreprises » et aux PME de « monter en compétences autour des nouveaux enjeux industriels ».

Une gageure au niveau de la formation

« Pôle d’excellence, industrie et technologies, ingénierie virtuelle et matériaux, approche interfilières prometteuse, emplois à valeur ajoutée … », a synthétisé Jean-Claude Gaudin, au nom de la Métropole Aix-Marseille-Provence qu’il préside.

Le préfet de région Stéphane Bouillon a insisté pour sa part sur le volet formation, qui relève en effet de la gageure : établir une offre de formation collective sur la base des besoins des entreprises, de la logique interfilière et des enjeux : monter en compétences et accompagner les transitions industrielles.

12 M€ en équipements

Opérationnel déjà depuis quelques mois, le technocentre, qui vient d’être inauguré au sein du technoparc des Florides à Marignane, est appelé à se développer, par tranches, à 8 000 m2 puis à 16 000 m2 dans les 5 prochaines années.

Plateforme de moyens (R&D, ingénierie) et de ressources (équipements de pointe) sur les technologies industrielles innovantes (revêtements intelligents et multifonctionnels, technologies de fabrication et les procédés d’assemblage métalliques…) à la disposition des PME, il capitalise une offre d’une valeur de 12 M€.

L’idée est de donner aux entreprises l’accès à la carte et à moindre coût à un ensemble d’équipements de pointe de façon à ce qu’elles puissent innover et répondre dans de bonnes conditions économiques à des appels d’offre et/ou aux exigences des donneurs d’ordre. Un deal gagnant – gagnant, selon Stéphane Magana, le directeur du projet industriel. « Le grand groupe a besoin de s’adosser à d’autres entreprises pour trouver des briques technologiques. Pour innover, la PME doit pouvoir s’appuyer sur des moyens qu’elle n’est pas toujours en mesure d’acquérir ». Les entreprises ont eu l’opportunité, à la suite de l’inauguration, de juger sur pièces au sein des différentes plateformes.

 A.D