La région PACA lance les « opérations d’intérêt régional ». L’idée est d’identifier des filières stratégiques et les segments à fort potentiel de demain vers lesquels seront concentrées toutes les attentions des politiques publiques. Le projet Henri-Fabre pourrait bien être l’une d’entre elles et peut-être la première d’ailleurs.

« Si nous ne nous spécialisons pas, nous perdrons. Se spécialiser, ça veut dire coordonner et focaliser nos forces, celles de l’ensemble des collectivités territoriales et des acteurs de l’économie, là où nous pouvons remporter la compétition ».

Concentration et spécialisation. C’est la ligne directrice qui doit présider à la stratégie économique de la région PACA. C’est ainsi qu’elle a été perçue dans le discours que le président de région Christian Estrosi a prononcé le 26 mai sur le site de Marignane d’Airbus Helicopters.

C’est « dans le fief » de Gérard Goninet, président de la TEAM Henri-Fabre, récemment nommé ambassadeur régional pour l’industrie du futur, que le nouveau président de région a lancé l’implantation de 12 Opérations d’intérêt régional sous l’acronyme OIR, sans toutefois les lister. Là où précisément un ancien président, Nicolas Sarkozy, s’était rendu après avoir annoncé les États généraux de l’Industrie en vue d’élaborer la feuille de route industrielle de la France. Une démarche confiée à l’époque à … son ministre de l’Industrie, Christian Estrosi.

Territoire leader

L’idée est de concentrer moyens, outils, et politiques publiques vers des filières dites stratégiques et des segments à fort potentiel sur lesquels le territoire pourrait s’affirmer comme leader sur la scène internationale. Et ce, de façon transversale : emploi, formation (besoins de compétences et plans de formations associés), recherche, internationalisation…

Bernard Deflesselles, président de l’ARII (Agence régionale pour l’innovation et l’internationalisation des entreprises) et député LR, qui copréside le comité de pilotage des OIR, est chargé de remettre d’ici à l’automne une étude sur les destinations et pays clefs, notamment au regard des filières stratégiques identifiées.

Des pistes …

Si les 12 OIR n’ont donc pas été dévoilées, quelques mentions laissent à penser que le projet Henri-Fabre en fera partie.

« Dans les années 2000, l’industrie française a raté le tournant de la montée en gamme et de la robotisation. Non seulement, j’entends rattraper ce retard mais je souhaite que nous devenions les leaders des industries intelligentes de demain. Je pense par exemple au projet Henri-Fabre : c’est toute l’industrie du futur en région que nous devons conforter en positionnant le territoire régional comme vitrine de l’excellence sur le segment de la mécanique, des matériaux et procédés du futur ».

Il a également fait allusion à une de ses promesses de candidat en campagne : sa volonté de faire de PACA la première Smart Région d’Europe, citant le projet Flexgrid. Provence-Alpes-Côte d’Azur a été retenue en mars dernier parmi les trois lauréats de l’appel à projets pour le déploiement à grande échelle des réseaux électriques intelligents (smart grids).

L’on comprendra aussi que dans le domaine de la santé, il compte cibler sur la Silver économie tandis que la grande plaisance, à la Ciotat, devrait aussi faire l’objet de toutes les attentions.

Calendrier OIR

Le président de région, qui vient de démissionner de ses mandats de maire et de député, a précisé qu’une première OIR sera connue d’ici septembre, quatre autres d’ici la fin de l’année, et le reste, l’année prochaine. On sait d’ores et déjà qu’elles seront toutes copilotées par un industriel « dont l’activité est motrice d’un écosystème » accompagné d’un partenaire public (élu ?). Un montage garantissant, selon Christian Estrosi, à la fois l’accompagnement des entreprises et celui du territoire (comprendre : une OIR correspondra à un périmètre délimité).

Il est question, sans autre précision, que l’ensemble bénéficiera d’une enveloppe d’1 Md€, financée à parts égales par les collectivités, le privé, et l’État/Europe. Avec un levier sur l’emploi estimé à 50 000 créations dans 3 domaines : l’industrie, l’innovation, la qualité de vie.

Ultime adresse au monde économique

Depuis son installation à l’Hôtel de région, le nouvel élu a multiplié les annonces et les gestes « friendly business » en direction des milieux économiques et des entreprises. Après avoir présenté des orientations budgétaires, qualifiées de « combat économique », en hausse de 6 % avec notamment l’enveloppe dédiée à l’aide directe aux entreprises en augmentation de 12 %, il a lancé un guichet unique pour les entreprises (opérationnel depuis la fin avril) et promis la création d’un FIER (Fond d’investissement pour les entreprises de la région intervenant en prêts, garantie de prêts, investissement en capital), doté de 94 M€.

L’entreprise, un partenaire ?

« Je veux une Région qui assume son leadership économique en s’appuyant sur l’expérience des entreprises et la sphère économique. C’est pourquoi j’ai voulu que les entreprises et les acteurs économiques soient étroitement associés au Schéma régional de développement de l’économie, de l’innovation et de l’internationalisation (SRDEII) et aux Opérations d’intérêt régional (OIR) ». Reste à en connaître les modalités.

A.D

 

 

La région PACA lance les « opérations d’intérêt régional ». L’idée est d’identifier des filières stratégiques et les segments à fort potentiel de demain vers lesquels seront concentrées toutes les attentions des politiques publiques. Le projet Henri-Fabre pourrait bien être l’une d’entre elles et peut-être la première d’ailleurs.

« Si nous ne nous spécialisons pas, nous perdrons. Se spécialiser, ça veut dire coordonner et focaliser nos forces, celles de l’ensemble des collectivités territoriales et des acteurs de l’économie, là où nous pouvons remporter la compétition ».

Concentration et spécialisation. C’est la ligne directrice qui doit présider à la stratégie économique de la région PACA. C’est ainsi qu’elle a été perçue dans le discours que le président de région Christian Estrosi a prononcé le 26 mai sur le site de Marignane d’Airbus Helicopters.

C’est « dans le fief » de Gérard Goninet, président de la TEAM Henri-Fabre, récemment nommé ambassadeur régional pour l’industrie du futur, que le nouveau président de région a lancé l’implantation de 12 Opérations d’intérêt régional sous l’acronyme OIR, sans toutefois les lister. Là où précisément un ancien président, Nicolas Sarkozy, s’était rendu après avoir annoncé les États généraux de l’Industrie en vue d’élaborer la feuille de route industrielle de la France. Une démarche confiée à l’époque à … son ministre de l’Industrie, Christian Estrosi.

Territoire leader

L’idée est de concentrer moyens, outils, et politiques publiques vers des filières dites stratégiques et des segments à fort potentiel sur lesquels le territoire pourrait s’affirmer comme leader sur la scène internationale. Et ce, de façon transversale : emploi, formation (besoins de compétences et plans de formations associés), recherche, internationalisation…

Bernard Deflesselles, président de l’ARII (Agence régionale pour l’innovation et l’internationalisation des entreprises) et député LR, qui copréside le comité de pilotage des OIR, est chargé de remettre d’ici à l’automne une étude sur les destinations et pays clefs, notamment au regard des filières stratégiques identifiées.

Des pistes …

Si les 12 OIR n’ont donc pas été dévoilées, quelques mentions laissent à penser que le projet Henri-Fabre en fera partie.

« Dans les années 2000, l’industrie française a raté le tournant de la montée en gamme et de la robotisation. Non seulement, j’entends rattraper ce retard mais je souhaite que nous devenions les leaders des industries intelligentes de demain. Je pense par exemple au projet Henri-Fabre : c’est toute l’industrie du futur en région que nous devons conforter en positionnant le territoire régional comme vitrine de l’excellence sur le segment de la mécanique, des matériaux et procédés du futur ».

Il a également fait allusion à une de ses promesses de candidat en campagne : sa volonté de faire de PACA la première Smart Région d’Europe, citant le projet Flexgrid. Provence-Alpes-Côte d’Azur a été retenue en mars dernier parmi les trois lauréats de l’appel à projets pour le déploiement à grande échelle des réseaux électriques intelligents (smart grids).

L’on comprendra aussi que dans le domaine de la santé, il compte cibler sur la Silver économie tandis que la grande plaisance, à la Ciotat, devrait aussi faire l’objet de toutes les attentions.

Calendrier OIR

Le président de région, qui vient de démissionner de ses mandats de maire et de député, a précisé qu’une première OIR sera connue d’ici septembre, quatre autres d’ici la fin de l’année, et le reste, l’année prochaine. On sait d’ores et déjà qu’elles seront toutes copilotées par un industriel « dont l’activité est motrice d’un écosystème » accompagné d’un partenaire public (élu ?). Un montage garantissant, selon Christian Estrosi, à la fois l’accompagnement des entreprises et celui du territoire (comprendre : une OIR correspondra à un périmètre délimité).

Il est question, sans autre précision, que l’ensemble bénéficiera d’une enveloppe d’1 Md€, financée à parts égales par les collectivités, le privé, et l’État/Europe. Avec un levier sur l’emploi estimé à 50 000 créations dans 3 domaines : l’industrie, l’innovation, la qualité de vie.

Ultime adresse au monde économique

Depuis son installation à l’Hôtel de région, le nouvel élu a multiplié les annonces et les gestes « friendly business » en direction des milieux économiques et des entreprises. Après avoir présenté des orientations budgétaires, qualifiées de « combat économique », en hausse de 6 % avec notamment l’enveloppe dédiée à l’aide directe aux entreprises en augmentation de 12 %, il a lancé un guichet unique pour les entreprises (opérationnel depuis la fin avril) et promis la création d’un FIER (Fond d’investissement pour les entreprises de la région intervenant en prêts, garantie de prêts, investissement en capital), doté de 94 M€.

L’entreprise, un partenaire ?

« Je veux une Région qui assume son leadership économique en s’appuyant sur l’expérience des entreprises et la sphère économique. C’est pourquoi j’ai voulu que les entreprises et les acteurs économiques soient étroitement associés au Schéma régional de développement de l’économie, de l’innovation et de l’internationalisation (SRDEII) et aux Opérations d’intérêt régional (OIR) ». Reste à en connaître les modalités.

A.D