Dès octobre, l’offre de TEAM Henri-Fabre va s’étoffer d’un plateau technique spécialisé sur les services avancés à l’industrie, installé dans le bâtiment Floricity à proximité du Technocentre Henri-Fabre. Sur le même concept collaboratif et inter-filières qui a fait ses preuves dans le domaine de la mécanique, des matériaux et des procédés innovants…
Sans doute légèrement en avance sur ce qui était planifié, mais conforme à ce qui avait été annoncé dès les fonts baptismaux, l’équipe qui pilote les projets actionne la 2e phase de l’offre industrielle : les services avancés à l’industrie. Plutôt un signe de bon aloi : la démonstration d’un mode de fonctionnement et d’un modèle économique qui fonctionnent. La première partie – mécanique, matériaux et procédés du futur – aura finalement servi de « preuve de concept » selon les mots de Stéphane Magana, le directeur général du TEAM Henri-Fabre. « On a identifié des compétences, des sujets sur lesquels on planche depuis quelque temps au sein de groupes de travail, et des collaborations déjà initiées. C’était donc le moment », justifie-t-il.
La saturation du Technocentre Henri-Fabre, le bâtiment de 2 200 m2 qui colocalise aujourd’hui des moyens de R&D et d’ingénierie, des équipements de pointe et des entreprises sur les technologies industrielles innovantes dans le domaine de la mécanique (revêtements intelligents et multifonctionnels, technologies de fabrication et les procédés d’assemblage métalliques…), soit une cinquantaine d’acteurs, a aussi « nécessité le fait d’enclencher la deuxième étape ».
Un bac à sable pour développer des solutions numériques dans l’industrie
Sur ce même modèle – avoir accès à des outils de pointe pour prototyper et tester dans un délai court et en environnement réel, monter des projets avec des donneurs d’ordre et/ou pouvoir répondre à leurs appels à projets… – la plateforme « services avancés à l’industrie », sis dans l’un des bâtiment du pôle tertiaire Floricity, également au sein du Technoparc des Florides à Marignane, hébergera sur 500 m2 des acteurs positionnés cette fois sur le big data, la réalité virtuelle et l’Internet des objets (IoT).
« L’objet est de rapprocher les écosystèmes industriels classiques de celui du numérique et de créer un environnement suffisamment agile entre donneurs d’ordre présents sur place, PME, start-up et intégrateurs, pour permettre d’accélérer des développements industriels grâce à ces technologies, notamment dans les domaines de la maintenance prédictive, sujet sur lequel on a déjà initié pas mal de choses (cf.Faire de la mécanique d’urgence une filière industrielle d’excellence), de la supply chain avec des solutions dans le pilotage de flux logistiques complexes. Ou encore d’élaborer des solutions de traitement des données grâce notamment à l’intelligence artificielle ».
Ouverture d’ici octobre
Parmi les premiers « offreurs de solutions techniques », ceux qui y seront implantés dès l’ouverture d’ici septembre-octobre : Takoma (digital learning), le CIPEN (cluster d’innovation pédagogique et numérique), No Soft (plateforme permettant de développer des applis en toute autonomie et sans connaissance préalable en programmation ou en codage), et l’Académie Aix-Marseille-Nice au travers du Campus des Qualifications et des Métiers Henri-Fabre Industrie-du-Futur. D’autres sont en cours de contractualisation, précise Stéphane Magana.
Le nouveau plateau technique bénéficiera par ailleurs des compétences de ConnectWave, la plateforme d’expérimentation dans l’Internet des objets basée à la Coque à Marseille et du pôle de compétitivité SCS, en phase sur ces sujets.
« Nous avons déjà initié un groupe de travail en commun avec le pole SCS sur l’IoT et le big data pour la maintenance prédictive. Le CIPEN lance en octobre la formation « Virtu’Arles » à Marignane, visant à former des techniciens concepteurs d’applications 3D », complète Stéphane Magana, qui vise d’autres structures.
« L’analyse de données entre industriels dans un environnement sécurisé est un autre challenge que nous voulons relever » planifie Stéphane Magana. Un appel du pied en direction de spécialistes du cloud ?
A.D