Cheville ouvrière du projet Henri-Fabre, le Technocentre offre l’accès aux PME à des moyens de R&D et d’équipements de pointe d’une valeur de 12 M€ dans les domaines de la mécanique, des matériaux, procédés et services du futur.

***

« Quelle que soit sa taille, l’entreprise ne peut plus aujourd’hui tout maîtriser seule. Le grand groupe a besoin de s’adosser pour trouver des briques technologiques nécessaires à la construction d’une offre la plus différenciante et innovante possible. La PME, elle, a besoin d’acquérir certaines technologies et pour ce faire, de s’appuyer sur des moyens innovants », explique Stéphane Magana, directeur de TEAM Henri-Fabre, l’association* en charge de la mise en oeuvre du projet Henri-Fabre, dont l’une des premières concrétisations est le Technocentre.

« C’est un hub de compétences et d’outils compétitifs qui offre un accès à la R&D et à des équipements de pointe sans qu’elles aient à investir dans les outils alors qu’elles n’ont pas la certitude de débouchés », complète Vincent Gabette, directeur de l’Unité de production Méditerranée d’EDF, partie prenante avec Airbus Helicopters dans la genèse du projet Henri-Fabre. « Dans ces conditions, les entreprises peuvent faire la preuve d’un concept et produire des préséries et ainsi, répondre dans de bonnes conditions économiques à des appels d’offre ou aux exigences des donneurs d’ordre ».

 

Centre de ressources dédié aux technologies de demain

Outre l’accès à des outils, le Technocentre est aussi un lieu de ressources « en ingénierie et en montage de projets collaboratifs innovants avec des donneurs d’ordre comme Airbus Helicopters, EDF, le CEA ou de PME », de veille technologique permettant « l’identification de technologies différenciantes », et de formation « pour mieux répondre aux besoins actuels et futurs des entreprises ». « C’est un lieu d’échanges, de collaborations et de transferts technologiques interfilières au service de la performance industrielle », résume Stéphane Magana.
Une première configuration du bâtiment de 2 600 m2 a été livrée en fin d’année dernière au sein de la nouvelle ZAC des Florides à Marignane, où Daher a notamment installé son centre de logistique avancée (Control room), pour les besoins d’Airbus Helicopters et du programme ITER (programme d’expérimentation internationale autour de la fusion nucléaire).

Le lieu est appelé à se développer, par tranches, à 8 000 puis 16 000 m2 dans les 5 prochaines années.

 

Des équipements d’une valeur de 12 M€

D’ores et déjà, le Technocentre mutualise des matériels d’une valeur de 12 M€ pour un accès à la carte sur les technologies qui animent aujourd’hui l’écosystème industriel : revêtements intelligents et multifonctionnels, technologies de fabrication et les procédés d’assemblage métalliques… Il loge également un laboratoire de caractérisation physico-chimique opéré par la société Expiris Il s’est enrichi en fin d’année de moyens de fonderie rapide d’alliages légers aluminium et magnésium que l’établissement d’Aix-en-Provence de l’École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) a acquis en fin d’année dernière. Il sera complété courant du premier trimestre 2016 par une plateforme dédiée aux matériaux composites au sein du Laboratoire de mécanique et acoustique (LMA) sur le campus de Château-Gombert à Marseille.

 

Inovsys : Une quarantaine de projets innovants en cours

Il héberge enfin, via Inovsys, une offre en prestations d’études et d’ingénierie pour répondre à des problématiques techniques complexes et faire monter en compétences les industriels grâce aux outils de pointe disponibles sur les plateformes. La société porte actuellement une quarantaine de projets innovants, dont une vingtaine avec des grands donneurs d’ordre.

 

Rendre l’offre visible

« Il s’agit désormais de rendre l’offre accessible et attractive aux grands donneurs d’ordre et au tissu de PME régional », indique l’équipe projet. Pour ce faire, plusieurs journées thématiques sont programmées, dont une sur la fonderie rapide (Arts et Métiers ParisTech), une autre sur les matériaux composites (LMA Château Gombert, CETIM, etc.) et enfin sur la fabrication additive.

Au-delà de la simple liste à la Prévert, l’idée est surtout de diffuser une cartographie qui propose une sorte de « mode d’emploi » de ce qui est possible de faire avec chacun des outils. L’enjeu est de taille : promouvoir le développement de nouveaux procédés industriels au niveau local.

 ***

Montée en compétences et sécurisation des savoir-faire

Le Technocentre est le centre névralgique du vaste projet Henri-Fabre articulé sur les concepts d’usine du futur et décliné sur plusieurs sites d’implantation dans les Bouches-du-Rhône, gérés par plusieurs intercommunalités jusqu’à la création de la métropole Aix-Marseille-Provence au 1er janvier 2016.

Porté initialement par Airbus Helicopters et EDF et soutenu par l’ensemble des partenaires publics (État, Région, Département, Métropole), le programme vise à structurer un écosystème de référence autour des donneurs d’ordre des filières les plus représentatives du territoire (aéronautique, énergie, naval, médical…), en s’appuyant notamment sur les domaines de la mécanique, des matériaux, procédés et services du futur.

Il s’agit aussi pour les donneurs d’ordre de sécuriser des entreprises aux savoir-faire stratégiques mais trop souvent dépendantes d’un seul donneur d’ordre (lequel ne peut pas toujours assurer volume constant et permanence dans les contrats) en les incitant à travailler pour d’autres secteurs d’activité et ainsi, à diversifier leurs débouchés.

« Ce projet est à plusieurs entrées. Il permet aux donneurs d’ordre d’échanger sur des outils et méthodes de travail et ainsi d’identifier les points de convergence pour accompagner au mieux les PME. Sur quelques besoins techniques comme la corrosion, cela a du sens par exemple car cette problématique intéresse tant les barrages d’EDF, les centrales du CEA que la maintenance des hélicoptères », illustre Gérard Goninet, directeur du site de Marignane d’Airbus Helicopters, qui a été nommé en décembre à la présidence de l’association* Team Henri-Fabre (ex Inovsys Association) tandis que la vice-présidence est assurée par EDF.

 

*L’association Team Henri-Fabre (Technologies & Expertises en Advanced Manufacturing) fédère des entreprises (Airbus Helicopters, EDF, le CEA, CNIM, Thales Alenia Space, Weir Power Industrial et des PME) ; des instituts de recherche et de formation (Arts et Métiers ParisTech, Aix-Marseille-Université, Centrale Marseille, Supmeca Toulon, Mines ParisTech) ; des organisations professionnelles (UIMM), des agences de développement économique, pôles de compétitivité (SAFE) et la CCI Marseille Provence.

Cheville ouvrière du projet Henri-Fabre, le Technocentre offre l’accès aux PME à des moyens de R&D et d’équipements de pointe d’une valeur de 12 M€ dans les domaines de la mécanique, des matériaux, procédés et services du futur.

***

« Quelle que soit sa taille, l’entreprise ne peut plus aujourd’hui tout maîtriser seule. Le grand groupe a besoin de s’adosser pour trouver des briques technologiques nécessaires à la construction d’une offre la plus différenciante et innovante possible. La PME, elle, a besoin d’acquérir certaines technologies et pour ce faire, de s’appuyer sur des moyens innovants », explique Stéphane Magana, directeur de TEAM Henri-Fabre, l’association* en charge de la mise en oeuvre du projet Henri-Fabre, dont l’une des premières concrétisations est le Technocentre.

« C’est un hub de compétences et d’outils compétitifs qui offre un accès à la R&D et à des équipements de pointe sans qu’elles aient à investir dans les outils alors qu’elles n’ont pas la certitude de débouchés », complète Vincent Gabette, directeur de l’Unité de production Méditerranée d’EDF, partie prenante avec Airbus Helicopters dans la genèse du projet Henri-Fabre. « Dans ces conditions, les entreprises peuvent faire la preuve d’un concept et produire des préséries et ainsi, répondre dans de bonnes conditions économiques à des appels d’offre ou aux exigences des donneurs d’ordre ».

 

Centre de ressources dédié aux technologies de demain

Outre l’accès à des outils, le Technocentre est aussi un lieu de ressources « en ingénierie et en montage de projets collaboratifs innovants avec des donneurs d’ordre comme Airbus Helicopters, EDF, le CEA ou de PME », de veille technologique permettant « l’identification de technologies différenciantes », et de formation « pour mieux répondre aux besoins actuels et futurs des entreprises ». « C’est un lieu d’échanges, de collaborations et de transferts technologiques interfilières au service de la performance industrielle », résume Stéphane Magana.
Une première configuration du bâtiment de 2 600 m2 a été livrée en fin d’année dernière au sein de la nouvelle ZAC des Florides à Marignane, où Daher a notamment installé son centre de logistique avancée (Control room), pour les besoins d’Airbus Helicopters et du programme ITER (programme d’expérimentation internationale autour de la fusion nucléaire).

Le lieu est appelé à se développer, par tranches, à 8 000 puis 16 000 m2 dans les 5 prochaines années.

 

Des équipements d’une valeur de 12 M€

D’ores et déjà, le Technocentre mutualise des matériels d’une valeur de 12 M€ pour un accès à la carte sur les technologies qui animent aujourd’hui l’écosystème industriel : revêtements intelligents et multifonctionnels, technologies de fabrication et les procédés d’assemblage métalliques… Il loge également un laboratoire de caractérisation physico-chimique opéré par la société Expiris Il s’est enrichi en fin d’année de moyens de fonderie rapide d’alliages légers aluminium et magnésium que l’établissement d’Aix-en-Provence de l’École nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) a acquis en fin d’année dernière. Il sera complété courant du premier trimestre 2016 par une plateforme dédiée aux matériaux composites au sein du Laboratoire de mécanique et acoustique (LMA) sur le campus de Château-Gombert à Marseille.

 

Inovsys : Une quarantaine de projets innovants en cours

Il héberge enfin, via Inovsys, une offre en prestations d’études et d’ingénierie pour répondre à des problématiques techniques complexes et faire monter en compétences les industriels grâce aux outils de pointe disponibles sur les plateformes. La société porte actuellement une quarantaine de projets innovants, dont une vingtaine avec des grands donneurs d’ordre.

 

Rendre l’offre visible

« Il s’agit désormais de rendre l’offre accessible et attractive aux grands donneurs d’ordre et au tissu de PME régional », indique l’équipe projet. Pour ce faire, plusieurs journées thématiques sont programmées, dont une sur la fonderie rapide (Arts et Métiers ParisTech), une autre sur les matériaux composites (LMA Château Gombert, CETIM, etc.) et enfin sur la fabrication additive.

Au-delà de la simple liste à la Prévert, l’idée est surtout de diffuser une cartographie qui propose une sorte de « mode d’emploi » de ce qui est possible de faire avec chacun des outils. L’enjeu est de taille : promouvoir le développement de nouveaux procédés industriels au niveau local.

 ***

Montée en compétences et sécurisation des savoir-faire

Le Technocentre est le centre névralgique du vaste projet Henri-Fabre articulé sur les concepts d’usine du futur et décliné sur plusieurs sites d’implantation dans les Bouches-du-Rhône, gérés par plusieurs intercommunalités jusqu’à la création de la métropole Aix-Marseille-Provence au 1er janvier 2016.

Porté initialement par Airbus Helicopters et EDF et soutenu par l’ensemble des partenaires publics (État, Région, Département, Métropole), le programme vise à structurer un écosystème de référence autour des donneurs d’ordre des filières les plus représentatives du territoire (aéronautique, énergie, naval, médical…), en s’appuyant notamment sur les domaines de la mécanique, des matériaux, procédés et services du futur.

Il s’agit aussi pour les donneurs d’ordre de sécuriser des entreprises aux savoir-faire stratégiques mais trop souvent dépendantes d’un seul donneur d’ordre (lequel ne peut pas toujours assurer volume constant et permanence dans les contrats) en les incitant à travailler pour d’autres secteurs d’activité et ainsi, à diversifier leurs débouchés.

« Ce projet est à plusieurs entrées. Il permet aux donneurs d’ordre d’échanger sur des outils et méthodes de travail et ainsi d’identifier les points de convergence pour accompagner au mieux les PME. Sur quelques besoins techniques comme la corrosion, cela a du sens par exemple car cette problématique intéresse tant les barrages d’EDF, les centrales du CEA que la maintenance des hélicoptères », illustre Gérard Goninet, directeur du site de Marignane d’Airbus Helicopters, qui a été nommé en décembre à la présidence de l’association* Team Henri-Fabre (ex Inovsys Association) tandis que la vice-présidence est assurée par EDF.

 

*L’association Team Henri-Fabre (Technologies & Expertises en Advanced Manufacturing) fédère des entreprises (Airbus Helicopters, EDF, le CEA, CNIM, Thales Alenia Space, Weir Power Industrial et des PME) ; des instituts de recherche et de formation (Arts et Métiers ParisTech, Aix-Marseille-Université, Centrale Marseille, Supmeca Toulon, Mines ParisTech) ; des organisations professionnelles (UIMM), des agences de développement économique, pôles de compétitivité (SAFE) et la CCI Marseille Provence.